Les
oppressions sociales : voilà un vaste sujet mais ô combien passionnant.
Quand j’ai
commencé à m’intéresser aux oppressions sociales je me suis demandée si l’être
humain possédait encore son libre arbitre.
A cause
de ces oppressions l’Homme agit ou le terme exact réagit comme une
marionnette.
Mais avant
de commencer ce domaine passionnant quelques définitions s’imposent afin de suivre le fil de ces écrits.
Je me suis
beaucoup inspirée des écrits de Harvey Jackins, le fondateur de l’association
internationale de la réévaluation par la Co-écoute.
Automatisme
: c’est un enregistrement rigide de comportements de sentiments et de pensées.
Cet automatisme s’est installé à cause d’une ou de plusieurs expériences de
détresses non déchargées et non évacuées.
Décharge :
c’est un ensemble de processus nécessaires
qui permettent d’enlever le caractère figé d’un enregistrement des détresses
passées.
Cette
évacuation se fait grâce aux pleurs, des tremblements, de la transpiration, des
paroles réticentes ou enthousiastes et des bâillements.
Oppression :
Mauvais traitement systématique d’un groupe de personnes par la société et ses
institutions.
Oppression
intériorisée : La détresse installée par l’oppression sur la personne opprimée.
Par exemple une mauvaise estime de soi-même
Rôle
d’oppresseur : le rôle qui permet de mettre en œuvre l’oppression. L’oppresseur
a toujours subi une oppression auparavant. Aucune personne ne peut assumer ce
rôle si elle n’a pas été au préalable extrêmement maltraitée.
D’abord, je
souhaiterais parler des classes sociales et leurs automatismes chroniques
Par la
suite, j’aborderais les autres oppressions : le sexisme et la domination
masculine, homophobie et homosexualité, le racisme...
En fin, je
parlerais de cet oppresseur oppressé : homme, femme et enfant.
Les oppressions
de classes :
L’oppression
la plus importante est incontestablement les oppressions de classes.
Je définie
cette oppression par l’exploitation économique d’un groupe de personnes par un
notre groupe de personnes.
Cette
exploitation économique est la seule raison de la longévité et de l’existence
d’une société basée sur un système de classes.
Les autres
oppressions (sexe, racisme, homophobie…)
ont été élaborées afin de diviser manipuler et dresser les uns contre les
autres les membres du groupe visée par
cette exploitation.
La première
société de classe qui a vu le jour est
la société esclavagiste.
D’un côté, il y avait les maîtres qui possédaient toute la richesse produite par les esclaves et avaient même le
droit de propriété sur ces derniers.
De l’autre côté, il y avait les esclaves qui
produisaient la richesse ne possédaient rien même pas eux-mêmes.
La société
esclavagiste a perduré environ sept mille ans avant de s’écrouler sous le poids
de ces propres contradictions et la rebellions des esclaves contre cette
oppression.
L’effondrement
de la société esclavagiste a laissé la place à un autre type de société de
classe : la société féodale.
La société
féodale est composée de nobles et de serfs.
Les nobles
possédaient tous sauf les serfs. Et ces derniers étaient entièrement soumis aux
nobles.
Bien que les
serfs aient un certain droit comme habiter les terres qu’ils cultivaient, ils
se voyaient confisquer la valeur de leur travail par les nobles.
La société
féodale a duré un millier d’année avant de s’écrouler sous le poids de ces
propres contradictions et aussi l’invention d’autres moyens de productions plus
efficace ainsi que l’émergence d’une nouvelle classe oppressive plus riche : la
classe possédante.
La société
féodale s’efface pour laisser place à
notre société bourgeoise actuelle : le capitalisme.
Deux classes
sociales caractérisent notre société
actuelle : la classe possédante et la classe ouvrière.
La classe
possédante possèdent tous les moyens de production : banques, mines, usines
etc. Mais la classe ouvrière ne possède aucune part de cette richesse mais il n’est pas lié à aucune terre ni à aucun métier comme
l’étaient les serfs ou les esclaves.
Par contre,
poussé par la pauvreté, la classe ouvrière négocie la valeur de leur travail
avec la classe possédante.
La société
capitaliste survie encore à ses propres contradictions depuis plus de trois
cent ans. Mais ces contradictions conduisent souvent à des crises économiques
de plus en plus graves.
La société
capitaliste va vers un effondrement et ce dernier sera provoqué par
l’irrationalité de son fonctionnement mais aussi par l’opposition de la classe
ouvrière (les travailleurs), l’insécurité croissante et la dégradation de
l’environnement etc…
J’ai parlé
de deux classes principales : la classe ouvrière et la classe possédante mais
il existe un troisième type de classe qui joue un rôle particulier, bien que
confus, entre les deux classes principales : ce sont les professeurs les
clergés, les cadres etc… c’est la classe moyenne
Les
conditions de vie et économique de cette classe varient de façon individuelle
et se rattache soit à l’une soit à l’autre classe principale.
Les « petits » capitalistes qui sont membre de la classe possédante mais qu’ils ont moins
réussi font partie de la classe moyenne.
Comment le classime
est apparu et le rôle des automatismes de détresse :
Avant,
chaque individu devait travailler pour produire suffisamment de nourriture, d’habillement
ainsi qu’une habitation. Ils vivaient grâce aux produits de leurs chasses et cueillettes.
Les relations économiques étaient tout à
fait démocratiques et ne présentaient aucun terrain fertile pour le développent
d’une société de classe.
Mais la
sédentarisation, la plantation au lieu de la cueillette et l’élevage au lieu de
la chasse et le séchage du poisson, a provoqué un surplus de production.
Les
automatismes de détresses existaient déjà et provoquaient des batailles et des
guerres mineures entre tribus.
Tous cela
conduisit, à cause des automatismes d’avidité, les vainqueurs à exploiter les
prisonniers de guerres afin d’augmenter leurs productivités en nourriture,
habillement etc et ce fut le début de l’apparition
du classisme basé sur l’esclavage.
Ce système a été maintenu grâce à la brutalité mais aussi grâce aux automatismes de
soumission chez les opprimés et des automatismes d’arrogance chez les
oppresseurs.
Toutes les
sociétés de classe y compris la nôtre (le capitalisme) fonctionnent en vue de
déshumaniser l’Homme. Ce conditionnement est utilisé afin de créer des adultes coopératifs
je dirais même dociles dans leurs rôles que leur a octroyé la société oppressive. Que ça soit l’oppresseur ou l’oppressé.
Pour cela
dès leur enfance, il faut qu’ils
soient blessés. Cela se fait grâce à des mauvais traitements, cautionnée par la société, des adultes
envers les enfants. Ces blessures créent à leurs tours des détresses et
déshumanisent nos chers enfants et futurs adultes. Ce qu’on appelle l’adultisme.
Maintenant
voici une liste non exhaustive des automatismes chroniques des trois classes
sociales.
Les automatismes Chroniques
de la classe possédante:
·
L’isolement
et automatisme de repli sur soi.
·
Le
doute de soi
·
La
suffisance
·
La
peur
·
Automatisme
de survie
·
L’arrogance
·
Gagner
toujours en prestige et avantage financier.Cependant
l’argent reste un sujet tabou
Les automatismes
chroniques de la classe ouvrière:
·
Manque
de confiance en soi en prenant un rôle important
·
Le
sentiment d’être « bête » ou inintelligent
·
Le
sentiment de découragement « ça ne sert à rien de lutter »
Les automatismes chroniques de la classe moyenne :
·
Un
sentiment d’obligation d’être dans la norme
·
D’avoir
l’approbation des autres
·
L’ambition conditionnée de devenir membre de la classe
possédante et l’espoir de partager le pouvoir avec la classe possédante.
Le sexisme et la domination
masculine :
L’homme a toujours dominé et cela depuis l’origine de la société de classes.C’est la société oppressive basée sur le profit qui prédispose l’homme à la domination.
De nos jours, il ne peut exister une société capitaliste oppressive sans la domination masculine. Les deux protagonistes sont tellement imbriqués que la résolution de l’un (un statut égalitaire entre la femme et l’homme) implique nécessairement l’effondrement de l’autre (le capitalisme).
Finalement La question qui s’impose : qu’engendre le mécanisme de l’enregistrement de détresse ?
Cette domination devient une détresse intériorisée par le groupe opprimé (les femmes) ainsi pour échapper à de tels sentiments les femmes deviennent oppresseurs à leur tour. Par exemple envers les enfants.Un autre exemple beaucoup moins visible c’est la complaisance des femmes dans leurs situations et le contentement du confort que leur procurent les quelques avantages qu’on peut leur donner au détriment des femmes ciblées par le racisme.
L’homme a toujours dominé et cela depuis l’origine de la société de classes.C’est la société oppressive basée sur le profit qui prédispose l’homme à la domination.
De nos jours, il ne peut exister une société capitaliste oppressive sans la domination masculine. Les deux protagonistes sont tellement imbriqués que la résolution de l’un (un statut égalitaire entre la femme et l’homme) implique nécessairement l’effondrement de l’autre (le capitalisme).
Finalement La question qui s’impose : qu’engendre le mécanisme de l’enregistrement de détresse ?
Cette domination devient une détresse intériorisée par le groupe opprimé (les femmes) ainsi pour échapper à de tels sentiments les femmes deviennent oppresseurs à leur tour. Par exemple envers les enfants.Un autre exemple beaucoup moins visible c’est la complaisance des femmes dans leurs situations et le contentement du confort que leur procurent les quelques avantages qu’on peut leur donner au détriment des femmes ciblées par le racisme.
Homophobie
et oppression des homosexuels:
Tous les
êtres humains ont un besoin naturel de proximité et cela indépendamment de leur sexe.Les Hommes
ont une peur de proximité entre eux car la société impose de façon violente cette
distance. On éduque les hommes dans un état d’esprit de compétition de mépris
surtout envers les autres personnes qui sont différentes par rapport aux normes
prédéfinies par
la société oppressive. L’homophobie est la peur d’être proche d’une personne du même sexe.
la société oppressive. L’homophobie est la peur d’être proche d’une personne du même sexe.
L’homme
et la sexualité:
L’homme et
le sexe voilà un sujet fort intéressant. Le besoin de proximité avec les autres
personnes est un besoin nécessaire je dirais même vital. Malheureusement ce besoin de proximité se trouve biaisé par
les besoins gelées liés au sexe.
L’interaction
sexuelle est une forme élégante d’une recherche
de proximité.
Mais pour qu’elle
soit agréable et positive, toute proximité n’implique pas nécessairement des
sentiments sexuels.
La société
imprégnée d’automatismes a permis cette confusion et beaucoup d’hommes développent
un comportement rigide ou ce besoin de proximité et sexualité se trouvent entremêlé.
L’industrie
du sexe est un exemple apparent qui reflète
ces automatismes rigides.
Renforcé par
la société, l’industrie du sexe détériore la relation entre homme et femme. Cette
déshumanisation renforce les oppressions :
-Les femmes sont présentées
comme des objets sexuels et donc l’oppression de l’homme sur la femme.
- Les hommes
se sentent isolés, seuls et coupés d’eux-mêmes
- Les
enfants héritent des automatismes, de leurs parents et autre, lié à
un sentiment de hante et de culpabilité.